Lot n° : 127 | Estimation : 350 - 400€
[Manuscrit]. État actuel des affaires générales concernant les finances du royaume de France, qui constate les revenus et dépenses du Roy. Avec les affaires générales extraordinaires faittes en France depuis et compris l'an 1756 jusqu'à la fin de l'année 1762 au sujet de la guerre, et les affaires particulières qui se font en France annuellement, en faveur de la Cour de Rome, des évêques, des comtes, pairs, &c. sl, sd (1763).
In-4 de [3] ff. n. ch., 150 pp., d'une écriture épaisse et très lisible, brochés sous couvertures de papier doré à motifs floraux de l'époque.
Un nombre important de dépôts publics conserve des exemplaires de ces états financiers dressés pendant la Guerre de Sept ans, avec des dates diverses qui vont jusqu'à 1765 : BnF, Arsenal (exemplaire du marquis de Paulmy), Archives nationales, Bibliothèque de l'Hôtel de Ville (une copie réalisée en 1812 pour Mollien), Reims, Rouen et Valenciennes. À une époque où ce genre de documents ne faisait naturellement l'objet d'aucune publication (celle de Necker fera scandale en son époque), il s'agissait de copies destinées à des membres du gouvernement ou de l'administration. Deux détails permettent cependant d'inférer que les copies en étaient réalisées à un nombre relativement important d'exemplaires : les couvrures, toutes de papier doré à motifs floraux, comme ici ; et, sur le premier volume, la marque "Le prix est de 15 livres", retrouvé sur un état de 1759, qui atteste d'une circulation monnayée.
Pour cet exemplaire, nous avons un correspondant presque exact dans le manuscrit coté 949 de la Bibliothèque de Reims (même date, mais chiffrage différent). Le contenu en est, comme tous les états financiers publics d'Ancien Régime, approximatif et sans vrai détail : "Dans les documents originaux, comme dans les recueils qui les compilent, il est rarement précisé de quel type de dépense ou de quel type de revenu il s'agit. Rédigés dans un but pratique, sans publicité, les comptes et les états n'ont pas à se qualifier pour ceux qui les utilisent" (Alain Guéry, Les Finances de la monarchie française sous l'Ancien Régime, in : Annales, 1978).
Séduisant exemplaire dans une élégante brochure dorée.
Lot n° : 127
Estimation : 350 - 400 €
[Manuscrit]. État actuel des affaires générales concernant les finances du royaume de France, qui constate les revenus et dépenses du Roy. Avec les affaires générales extraordinaires faittes en France depuis et compris l'an 1756 jusqu'à la fin de l'année 1762 au sujet de la guerre, et les affaires particulières qui se font en France annuellement, en faveur de la Cour de Rome, des évêques, des comtes, pairs, &c. sl, sd (1763).
In-4 de [3] ff. n. ch., 150 pp., d'une écriture épaisse et très lisible, brochés sous couvertures de papier doré à motifs floraux de l'époque.
Un nombre important de dépôts publics conserve des exemplaires de ces états financiers dressés pendant la Guerre de Sept ans, avec des dates diverses qui vont jusqu'à 1765 : BnF, Arsenal (exemplaire du marquis de Paulmy), Archives nationales, Bibliothèque de l'Hôtel de Ville (une copie réalisée en 1812 pour Mollien), Reims, Rouen et Valenciennes. À une époque où ce genre de documents ne faisait naturellement l'objet d'aucune publication (celle de Necker fera scandale en son époque), il s'agissait de copies destinées à des membres du gouvernement ou de l'administration. Deux détails permettent cependant d'inférer que les copies en étaient réalisées à un nombre relativement important d'exemplaires : les couvrures, toutes de papier doré à motifs floraux, comme ici ; et, sur le premier volume, la marque "Le prix est de 15 livres", retrouvé sur un état de 1759, qui atteste d'une circulation monnayée.
Pour cet exemplaire, nous avons un correspondant presque exact dans le manuscrit coté 949 de la Bibliothèque de Reims (même date, mais chiffrage différent). Le contenu en est, comme tous les états financiers publics d'Ancien Régime, approximatif et sans vrai détail : "Dans les documents originaux, comme dans les recueils qui les compilent, il est rarement précisé de quel type de dépense ou de quel type de revenu il s'agit. Rédigés dans un but pratique, sans publicité, les comptes et les états n'ont pas à se qualifier pour ceux qui les utilisent" (Alain Guéry, Les Finances de la monarchie française sous l'Ancien Régime, in : Annales, 1978).
Séduisant exemplaire dans une élégante brochure dorée.