Lot n° : 1407 | Estimation : 1200 - 1500€
HENRION DE PANSEY (Pierre-Paul-Nicolas). Traité des fiefs de Dumoulin, analysé et conféré avec les autres feudistes. Paris, Valade, 1773.
In-4, [4] ff. n. ch. (faux-titre & titre, dédicace à Molé de Champlâtreux), iv-717 pp., [2] pp. n. ch. de privilège, maroquin vieux-rouge, dos à nerfs orné, armes au centre, pièce de titre verte, triple filet doré encadrant les plats, double filet doré sur les coupes, tr. dorées, dentelle intérieure (reliure de l'époque).
Unique édition.
Si l'on en croit la longue notice que Dupin consacre, pour une fois, à ce titre, l'ouvrage parut sans l'épître dédicatoire à Molé de Champlâtreux, qui, après de multiples examens par la censure, la lieutenance de police, etc. aurait fortement déplu au chancelier Maupeou. De fait, les exemplaires des dépôts publics semblent ne pas la comprendre. Cet exemplaire la comporte parce que c'est celui du dédicataire lui-même ; est-ce l'unique ? il est tentant de le penser, mais, dans ce domaine, il ne faut jurer de rien ...
Ayant déjà présenté en 1769 un Eloge de Du Moulin, Pierre-Paul-Nicolas Henrion de Pansey (1742-1829), spécialisé tôt dans les matières féodales, donna logiquement ce commentaire très complet sur le principal ouvrage de son devancier dans ce domaine. Bientôt, la Révolution allait renvoyer cette première partie de sa carrière dans l'histoire du droit, et il dut, sous le Directoire et le Consulat, réorienter radicalement son oeuvre théorique. (Dupin, 1574.)
Précieux et bel exemplaire aux armes du dédicataire Mathieu-François MOLÉ de Champlâtreux (1705-1793), premier président du Parlement de Paris, démissionnaire en 1763 par suite d'un refus de courtiser Madame de Pompadour. Il est possible que cet exemplaire de présent n'ait cependant jamais été remis à Molé, ce qui expliquerait sa transmission en-dehors de la famille (cf. infra). (O.H.R. 260 (variante).)
L'ouvrage passa ensuite dans la collection de Edmond Lafond (1821-1875, vignette ex-libris), homme de lettres passablement abondant, lequel, dans une note manuscrite, explique que l'auteur était ami intime de son grand-père, Jean-Marie Harlé d'Ophove (1765-1838).
Lot n° : 1407
Retiré
HENRION DE PANSEY (Pierre-Paul-Nicolas). Traité des fiefs de Dumoulin, analysé et conféré avec les autres feudistes. Paris, Valade, 1773.
In-4, [4] ff. n. ch. (faux-titre & titre, dédicace à Molé de Champlâtreux), iv-717 pp., [2] pp. n. ch. de privilège, maroquin vieux-rouge, dos à nerfs orné, armes au centre, pièce de titre verte, triple filet doré encadrant les plats, double filet doré sur les coupes, tr. dorées, dentelle intérieure (reliure de l'époque).
Unique édition.
Si l'on en croit la longue notice que Dupin consacre, pour une fois, à ce titre, l'ouvrage parut sans l'épître dédicatoire à Molé de Champlâtreux, qui, après de multiples examens par la censure, la lieutenance de police, etc. aurait fortement déplu au chancelier Maupeou. De fait, les exemplaires des dépôts publics semblent ne pas la comprendre. Cet exemplaire la comporte parce que c'est celui du dédicataire lui-même ; est-ce l'unique ? il est tentant de le penser, mais, dans ce domaine, il ne faut jurer de rien ...
Ayant déjà présenté en 1769 un Eloge de Du Moulin, Pierre-Paul-Nicolas Henrion de Pansey (1742-1829), spécialisé tôt dans les matières féodales, donna logiquement ce commentaire très complet sur le principal ouvrage de son devancier dans ce domaine. Bientôt, la Révolution allait renvoyer cette première partie de sa carrière dans l'histoire du droit, et il dut, sous le Directoire et le Consulat, réorienter radicalement son oeuvre théorique. (Dupin, 1574.)
Précieux et bel exemplaire aux armes du dédicataire Mathieu-François MOLÉ de Champlâtreux (1705-1793), premier président du Parlement de Paris, démissionnaire en 1763 par suite d'un refus de courtiser Madame de Pompadour. Il est possible que cet exemplaire de présent n'ait cependant jamais été remis à Molé, ce qui expliquerait sa transmission en-dehors de la famille (cf. infra). (O.H.R. 260 (variante).)
L'ouvrage passa ensuite dans la collection de Edmond Lafond (1821-1875, vignette ex-libris), homme de lettres passablement abondant, lequel, dans une note manuscrite, explique que l'auteur était ami intime de son grand-père, Jean-Marie Harlé d'Ophove (1765-1838).