Lot n° : 153 | Estimation : 80 - 100€
Antilles - [SAINT-DOMINGUE] - SAINT-REMY (de) & MAUPIN (de). Lettre signée aux députés d’Aquin. Aquin, 1er août 1790.
6 pp. in-4 (25,7 x 20 cm) sur 2 feuilles doubles.
La paroisse d’Aquin apporte son soutien à l’Assemblée de Saint-Marc.
Installée le 14 avril 1790, l’Assemblée générale de la partie française de Saint-Domingue, dite Assemblée de Saint-Marc, tenta de résister aux réformes de la Révolution française. Se prétendant au-dessus du gouverneur général, le comte de Peynier, elle entra rapidement en conflit avec ce dernier qui prononça sa dissolution le 30 juillet suivant. Elle continua de siéger jusqu’à début août, date à laquelle ses députés furent dispersés sur ordre du gouverneur. La présente lettre, rédigée par deux membres du comité paroissial d’Aquin, montre le soutien accordé aux députés ainsi qu’une forte opposition au gouverneur :
« Nous nous persuadons que les paquets arrivés de France vont faire cesser les préparatifs hostiles, et que le général et le colonel Mauduit sauront peut-être respecter les nouveaux ordres qu’on leur adresse, il nous tarde d’en apprendre le résultat […]. La commune du Petit-Goave nous a adressé sa dénonciation contre les sieurs de Peynier et Mauduit ; nous l’avons accueillie avec tout le patriotisme que cet acte vigoureux inspire, et nous lui avons répondu que nous y adhérions avec transport. Le travail que l’Assemblée générale fait sur le même objet ne pourra être qu’également reçu par tous les bons citoyens. Le serment que l’on s’empresse de vouloir faire prêter aux troupes ne prouve que trop les intentions hostiles de leurs chefs. Cette conduite de leur part est un nouveau titre d’accusation qui, en les inculpant de plus en plus, doit augmenter contre eux l’indignation publique… ».
Située dans le sud de l’actuelle République d’Haïti, la commune d’Aquin est l’une des plus anciennes du pays ; d’origine indienne, elle existait déjà au XVe siècle et portait alors le nom de Yaquimo. Bénéficiant d’un climat favorable, ses ressources agricoles sont nombreuses : café, sucre, cacao, coton, tabac, noix de coco, etc.
Lot n° : 153
Estimation : 80 - 100 €
Antilles - [SAINT-DOMINGUE] - SAINT-REMY (de) & MAUPIN (de). Lettre signée aux députés d’Aquin. Aquin, 1er août 1790.
6 pp. in-4 (25,7 x 20 cm) sur 2 feuilles doubles.
La paroisse d’Aquin apporte son soutien à l’Assemblée de Saint-Marc.
Installée le 14 avril 1790, l’Assemblée générale de la partie française de Saint-Domingue, dite Assemblée de Saint-Marc, tenta de résister aux réformes de la Révolution française. Se prétendant au-dessus du gouverneur général, le comte de Peynier, elle entra rapidement en conflit avec ce dernier qui prononça sa dissolution le 30 juillet suivant. Elle continua de siéger jusqu’à début août, date à laquelle ses députés furent dispersés sur ordre du gouverneur. La présente lettre, rédigée par deux membres du comité paroissial d’Aquin, montre le soutien accordé aux députés ainsi qu’une forte opposition au gouverneur :
« Nous nous persuadons que les paquets arrivés de France vont faire cesser les préparatifs hostiles, et que le général et le colonel Mauduit sauront peut-être respecter les nouveaux ordres qu’on leur adresse, il nous tarde d’en apprendre le résultat […]. La commune du Petit-Goave nous a adressé sa dénonciation contre les sieurs de Peynier et Mauduit ; nous l’avons accueillie avec tout le patriotisme que cet acte vigoureux inspire, et nous lui avons répondu que nous y adhérions avec transport. Le travail que l’Assemblée générale fait sur le même objet ne pourra être qu’également reçu par tous les bons citoyens. Le serment que l’on s’empresse de vouloir faire prêter aux troupes ne prouve que trop les intentions hostiles de leurs chefs. Cette conduite de leur part est un nouveau titre d’accusation qui, en les inculpant de plus en plus, doit augmenter contre eux l’indignation publique… ».
Située dans le sud de l’actuelle République d’Haïti, la commune d’Aquin est l’une des plus anciennes du pays ; d’origine indienne, elle existait déjà au XVe siècle et portait alors le nom de Yaquimo. Bénéficiant d’un climat favorable, ses ressources agricoles sont nombreuses : café, sucre, cacao, coton, tabac, noix de coco, etc.