Lot n° : 1552 | Estimation : 250 - 300€
[SCHILLER (Friedrich von)]. Wallstein, tragédie en cinq actes et en vers, précédée de quelques réflexions sur le théâtre allemand, et suivie de notes historiques, par Benjamin Constant de Rebecque. Paris et Genève, J.J. Paschoud, 1809.
In-8, LII-214 pp., manque le dernier f. (errata), demi-vélin, dos lisse (reliure moderne). Mouillures et salissures, en particulier aux derniers feuillets.
Première traduction française, due à Benjamin Constant, dont c'est là également un des premiers travaux, si l'on excepte ses productions de la Révolution.
Le texte en fut malaisément rédigé, entre 1807 et 1809, c'est-à-dire entre le début de la rupture amoureuse avec Mme de Staël et sa consommation par le mariage de Constant. Il n'est cependant pas exclu que l'auteure de Corinne ait participé à la rédaction de la préface qui véhicule beaucoup de ses idées.
D'après la rédaction de l'adresse au titre, il s'agit du second état. L'ouvrage fut tiré à 2000 exemplaires, et connut un réel succès : mis en vente fin janvier 1809, il était déjà épuisé à la fin mars de la même année, et l'éditeur genevois Paschoud pressait Constant de procurer une seconde édition, qui n'a jamais vu le jour.
Plus qu'une traduction, il s'agit ici d'une adaptation (le traducteur a largement aménagé l'original allemand), et d'un manifeste littéraire, qui se lit dans la préface, Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand (pp. V sqq.) : tout en s'insérant dans le mouvement d'"importation" de la littérature romantique des pays germaniques et anglo-saxons, qu'illustrait également son égérie Mme de Staël, Benjamin Constant souligne les limites de l'imitation des procédés du théâtre étranger, dont l'outrance et l'enflure lui semblent constituer la suite nécessaire. À ce titre, c'est, bien à l'avance, un contrepoint de la préface d'Hernani.
Lot n° : 1552
Retiré
[SCHILLER (Friedrich von)]. Wallstein, tragédie en cinq actes et en vers, précédée de quelques réflexions sur le théâtre allemand, et suivie de notes historiques, par Benjamin Constant de Rebecque. Paris et Genève, J.J. Paschoud, 1809.
In-8, LII-214 pp., manque le dernier f. (errata), demi-vélin, dos lisse (reliure moderne). Mouillures et salissures, en particulier aux derniers feuillets.
Première traduction française, due à Benjamin Constant, dont c'est là également un des premiers travaux, si l'on excepte ses productions de la Révolution.
Le texte en fut malaisément rédigé, entre 1807 et 1809, c'est-à-dire entre le début de la rupture amoureuse avec Mme de Staël et sa consommation par le mariage de Constant. Il n'est cependant pas exclu que l'auteure de Corinne ait participé à la rédaction de la préface qui véhicule beaucoup de ses idées.
D'après la rédaction de l'adresse au titre, il s'agit du second état. L'ouvrage fut tiré à 2000 exemplaires, et connut un réel succès : mis en vente fin janvier 1809, il était déjà épuisé à la fin mars de la même année, et l'éditeur genevois Paschoud pressait Constant de procurer une seconde édition, qui n'a jamais vu le jour.
Plus qu'une traduction, il s'agit ici d'une adaptation (le traducteur a largement aménagé l'original allemand), et d'un manifeste littéraire, qui se lit dans la préface, Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand (pp. V sqq.) : tout en s'insérant dans le mouvement d'"importation" de la littérature romantique des pays germaniques et anglo-saxons, qu'illustrait également son égérie Mme de Staël, Benjamin Constant souligne les limites de l'imitation des procédés du théâtre étranger, dont l'outrance et l'enflure lui semblent constituer la suite nécessaire. À ce titre, c'est, bien à l'avance, un contrepoint de la préface d'Hernani.