Lot n° : 233 | Estimation : 18000 - 20000€
[PRINCESSE DE SAVOIE – Emigration]. [Coffret de voyage aux armes de l'épouse de Louis XVIII, roi de France, la Princesse de Savoie]. Sl, sd [c.1790].
H 23.5 x L 35.5 x l 21,5 cm, (Chap).
SUPERBE OBJET HISTORIQUE. Coffret de voyage en maroquin rouge aux armes qui suivra Marie-Joséphine, Princesse de Savoie puis comtesse de Provence et surtout épouse du prétendant au trône de France, le futur Louis XVIII, durant son émigration, de 1791 jusqu'à son décès en Angleterre en 1810.
Pièce exceptionnelle par sa rareté, sa qualité et son origine princière, ce coffret a été confectionné en France par le maroquinier (ou coffretier-gaineur selon le terme en usage sous l'ancien Régime) A. Lecoq, dont la marque parlante est sur la face postérieure (emblème de coq entourée de son chiffre A L) au fer doré sur le maroquin.
Fille de Victor de Savoie, roi de Sardaigne et Marie Antoinette, infante d'Espagne, Marie Joséphine Louise de Savoie, née en 1753, épouse en 1771 Louis-Stanislas de France, frère cadet de Louis XVI, tandis que sa sœur épouse le futur Charles X.
Elle ne s'adapte que difficilement voire peu à la cour et mène rapidement une vie isolée, d'autant plus que son union restera sans postérité. Elle terminera sa vie en émigration, en compagnie de sa lectrice, Marguerite de Gourbillon qu'elle aima passionnément, et de membres de sa famille.
La comtesse de Provence se piquait de littérature et possédait une importante bibliothèque (plus de 1600 volumes) au moment de la Révolution française, uniformément reliée de maroquin rouge aux armes, tout comme son coffret présenté ici.
Gainé à l'intérieur d'une doublure de tabis bleu soulignée d'un galon cousu de fil doré roulotté, il est orné d'une roulette de fers dorés courant le long des bords internes. Vide, il ne semble pas porter de marques de compartiments ou plateaux amovibles.
Les quatre cotés présentent un gainage de maroquin rouge aux grand fers dorés en encadrements, fers à large dentelle dites "du Louvre" marquée pour chaque en écoinçons par les meubles princiers soit 2 fleurs de lys (Bourbon) et 2 aigle de sable becquée membrée et couronnée d'or (Savoie), chaque en diagonale.
Le couvercle gainé de maroquin rouge porte une superbe dentelle dorée dite "à l'oiseau" en encadrement, répétant aussi vers l'intérieur les 2 meubles en écoinçons, mais ici surmontés de la couronne princière (non fermée) pour chaque.
Les armes de la Princesse de Savoie, épouse de Provence, sont frappées en écus accolés au centre du couvercle et présentent à gauche l'écu de France "à la bordure engrélée de gueules" (comté de Provence), Marie-Joséphine ayant épousé le futur Louis XVIII alors qu'il n'était pas dauphin ou prétendant au trône de France. L'écu de Savoie à droite étant écartelé et non plein. Le fer est surmonté de la couronne de Prince (non fermée) et bordée de palmettes.
Le coffret est fort joliment armé de garnitures de poignées de transports sur deux côtés, charnières et anneau sur le couvercle et d'une serrure ouvragée entourée de 2 loquets, le tout en cuivre doré et travaillé avec de petits motifs floraux.
Ce type de mobilier de voyage est un rare témoin du train que suivait toute princesse de France lors de ses déplacements. Ces petites malles pouvaient être destinées au rangement d'accessoires de mode, perruques ou bijoux. Se différenciant du porte-document type de l'époque, plus généralement accessoire masculin, la taille de ce coffret pourrait laisser penser qu'il servit peut-être à conserver des papiers ou des documents écrits. (OHR, 2517 et 2549.)
Le coffret est dans un très bon état de conservation. Il ne porte que d'anecdotiques marques d'usure d'usage du maroquin, de discrètes salissures (poussière noircie aux garnitures ou face inférieure) ainsi que de petites restaurations (face inférieure et cordons d'ouverture posés postérieurement, sans doute à la place d'équerres souvent du même métal que les garnitures extérieures sur ce type d'objet).
Manquent la clé ainsi qu'une fleurette de cuivre doré sur le devant.
Lot n° : 233
Estimation : 18000 - 20000 €
[PRINCESSE DE SAVOIE – Emigration]. [Coffret de voyage aux armes de l'épouse de Louis XVIII, roi de France, la Princesse de Savoie]. Sl, sd [c.1790].
H 23.5 x L 35.5 x l 21,5 cm, (Chap).
SUPERBE OBJET HISTORIQUE. Coffret de voyage en maroquin rouge aux armes qui suivra Marie-Joséphine, Princesse de Savoie puis comtesse de Provence et surtout épouse du prétendant au trône de France, le futur Louis XVIII, durant son émigration, de 1791 jusqu'à son décès en Angleterre en 1810.
Pièce exceptionnelle par sa rareté, sa qualité et son origine princière, ce coffret a été confectionné en France par le maroquinier (ou coffretier-gaineur selon le terme en usage sous l'ancien Régime) A. Lecoq, dont la marque parlante est sur la face postérieure (emblème de coq entourée de son chiffre A L) au fer doré sur le maroquin.
Fille de Victor de Savoie, roi de Sardaigne et Marie Antoinette, infante d'Espagne, Marie Joséphine Louise de Savoie, née en 1753, épouse en 1771 Louis-Stanislas de France, frère cadet de Louis XVI, tandis que sa sœur épouse le futur Charles X.
Elle ne s'adapte que difficilement voire peu à la cour et mène rapidement une vie isolée, d'autant plus que son union restera sans postérité. Elle terminera sa vie en émigration, en compagnie de sa lectrice, Marguerite de Gourbillon qu'elle aima passionnément, et de membres de sa famille.
La comtesse de Provence se piquait de littérature et possédait une importante bibliothèque (plus de 1600 volumes) au moment de la Révolution française, uniformément reliée de maroquin rouge aux armes, tout comme son coffret présenté ici.
Gainé à l'intérieur d'une doublure de tabis bleu soulignée d'un galon cousu de fil doré roulotté, il est orné d'une roulette de fers dorés courant le long des bords internes. Vide, il ne semble pas porter de marques de compartiments ou plateaux amovibles.
Les quatre cotés présentent un gainage de maroquin rouge aux grand fers dorés en encadrements, fers à large dentelle dites "du Louvre" marquée pour chaque en écoinçons par les meubles princiers soit 2 fleurs de lys (Bourbon) et 2 aigle de sable becquée membrée et couronnée d'or (Savoie), chaque en diagonale.
Le couvercle gainé de maroquin rouge porte une superbe dentelle dorée dite "à l'oiseau" en encadrement, répétant aussi vers l'intérieur les 2 meubles en écoinçons, mais ici surmontés de la couronne princière (non fermée) pour chaque.
Les armes de la Princesse de Savoie, épouse de Provence, sont frappées en écus accolés au centre du couvercle et présentent à gauche l'écu de France "à la bordure engrélée de gueules" (comté de Provence), Marie-Joséphine ayant épousé le futur Louis XVIII alors qu'il n'était pas dauphin ou prétendant au trône de France. L'écu de Savoie à droite étant écartelé et non plein. Le fer est surmonté de la couronne de Prince (non fermée) et bordée de palmettes.
Le coffret est fort joliment armé de garnitures de poignées de transports sur deux côtés, charnières et anneau sur le couvercle et d'une serrure ouvragée entourée de 2 loquets, le tout en cuivre doré et travaillé avec de petits motifs floraux.
Ce type de mobilier de voyage est un rare témoin du train que suivait toute princesse de France lors de ses déplacements. Ces petites malles pouvaient être destinées au rangement d'accessoires de mode, perruques ou bijoux. Se différenciant du porte-document type de l'époque, plus généralement accessoire masculin, la taille de ce coffret pourrait laisser penser qu'il servit peut-être à conserver des papiers ou des documents écrits. (OHR, 2517 et 2549.)
Le coffret est dans un très bon état de conservation. Il ne porte que d'anecdotiques marques d'usure d'usage du maroquin, de discrètes salissures (poussière noircie aux garnitures ou face inférieure) ainsi que de petites restaurations (face inférieure et cordons d'ouverture posés postérieurement, sans doute à la place d'équerres souvent du même métal que les garnitures extérieures sur ce type d'objet).
Manquent la clé ainsi qu'une fleurette de cuivre doré sur le devant.